Le titre est complètement « putaclic », je l’admets. Car je ne crois pas du tout en la motivation pour accomplir ses objectifs sur le long terme. Le Jiu-Jitsu Brésilien n’y coupe pas. Je pense qu’à ce stade on a tous compris qu’il faudra s’accrocher pour un jour espérer arriver au plus haut niveau de la discipline (art sur le temps qu’il faut pour obtenir la ceinture noire). C’est-à-dire obtenir la ceinture noire.
Avant de te donner quelques astuces pour rester motivé et continuer jour après jour d’aller à l’entraînement, je vais expliquer pourquoi je ne crois pas en la motivation. Surtout ce que j’entends par là.
Il y a 2 notions pour comprendre l’idée : la motivation et la discipline. La motivation serait l’équivalent d’une étincelle et la discipline la flamme d’une torche (par exemple). Il faut une étincelle pour allumer une torche, mais ce n’est pas ce qui va éclairer. La flamme te permettra d’obtenir la lumière.
Donc dans l’autre sens, la motivation n’est que l’étincelle qui va te permettre de t’inscrire, et d’aller aux premiers entraînements. Mais la discipline est la flamme qui te permettre d’y aller constamment. Certes, quand la flamme de la discipline s’éteint, il faudra l’étincelle de la motivation. Mais moins on préserve la flamme de la discipline, plus il sera dur de faire jaillir l’étincelle. Un peu comme quand il fait froid et que tu as les doigts engourdis, et que tu essaies d’allumer un briquet. Bon, j’avoue pour ce dernier exemple seul les fumeurs comprendront de quoi je parle. En espérant que vous êtes des anciens fumeurs.
Maintenant, que tout ce bordel est un peu plus clair, on va voir comment se motiver et surtout mettre en place des astuces pour maintenir sa discipline.
1 – S’inscrire au début de l’année
Ça peut paraître un peu bête surtout que les inscriptions sont ouvertes toute l’année. Alors tu es en droit de te demander pourquoi je considère cela comme un bon « tips ». Simplement, parce que, qui dit début d’année dit période d’affluence de nouveaux inscrit. C’est le cas pour tout sport, t’as 2 périodes où les gens s’inscrivent le plus : en septembre et en janvier (à éviter sauf si tu n’as pas le choix, on le verra au point suivant).
En t’inscrivant au début d’année, tu es sûr de trouver des pratiquants qui en seront au même point que toi. C’est-à-dire, qui viennent de débuter. Tu ne sentiras aucun écart de niveau. Tu peux même être sûr que lorsque le coach parlera de leglock, delariva, kimura… il n’y aura pas que toi qui sera perdu. Je te rassure même après autant de temps, il m’arrive de ne pas savoir de quoi on parle… Non, je déconne, c’est pour que tu ne te sentes pas seul. C’est ça le JJB.
En plus de ne pas se sentir esseulé, beaucoup de clubs profitent de la rentrée pour démarrer doucement. Il y en a même qui prennent les 2 premières semaines pour une remise à niveau physique. Qui ne sera pas de trop après les excès et la glande de l’été.
À cela s’ajoute, que certains coachs pour ne pas dire tous, adapte plus facilement les entrainements au niveau des débutant. Car ils sont visibles et nombreux. En cours d’année, le coach déroule son programme et les inscriptions se fondent de manière éparse. Donc la majorité a déjà plus de 3, 4 voir 5 mois d’entraînement.
2 – Inscrit toi dès que tu peux
Sur le point précédent, j’ai mentionné le fait de s’inscrire au début d’année, mais oublie cette règle si le début d’année est déjà bien loin. Le dicton que je préfère est le suivant « Quel est le meilleur moment pour planter un arbre ? C’était il y a 20 ans.
Quel est le second meilleur moment pour planter un arbre ? C’est maintenant ! »
Pour éviter de perdre sa motivation et surtout de laisser passer quasiment une année, inscris-toi maintenant.
Si on est en décembre : inscris-toi.
Si on est en février : inscris-toi.
Si on est en avril : inscris-toi.
Ne repousse jamais ce que tu peux faire maintenant. Tu n’es pas sûr qu’à la rentrée prochaine, tu seras toujours aussi motivé. Donc n’hésite pas. Même si précédemment, j’ai établi certains avantages à une inscription en début de saison. Il en demeure pas moins, qu’on est très bien accueilli au Jiu-Jitsu, et cela, peu importe la période. Un petit conseil, juste suis ce quelque règles et tout ira bien. (art premier trainin)
3 – Trouve un club à côté de chez toi
Il ne faut pas se mentir, pour moi, c’est l’une des raisons qui te fera abandonner le plus rapidement. Comme je le disais en introduction, au début, on est super motiver. On peut faire des centaines de kilomètres pour s’entraîner… Bon, j’abuse des dizaines. Mais très vite, tout un tas d’obstacle risque de te décourager si ton club est loin. On peut les citer pêle-mêle ; les embouteillages, le temps de trajet, plus on est dehors en période d’hiver et moins ça nous tente, plus s’est loin plus il faut s’organiser…
Pour faire simple si tu dois trouver un club, je dirai qu’à moins de 30 min à pied, c’est l’idéal (art maps des clubs).
J’ai mentionné la proximité avec la maison, mais ça marche aussi avec ton boulot.
4- Y aller avec un pote
Pour ma part, c’est un des points qui m’a permis d’être assidu. Pas au JJB, mais au MMA.
Avec un pote, c’est toujours plus sympa. Ça te permettra d’avoir quelqu’un sur qui t’appuyer lorsque tu n’es pas motivé et vice-versa. Lorsque tu feras tes premiers entraînements, tu ne t’y sentiras pas seul. Je sais que ce point peut être intimidant pour certains. Et tu es sûr qu’il y a au moins une personne dans la salle qui ne comprend rien à cette langue étrange.
Et parfois, la motivation n’est juste pas là où tu l’attends. Je t’ai dit que lors de mes débuts en MMA, je me suis inscrit avec un ami. A 95 % du temps, ce n’est pas lui qui me motivait, mais l’inverse. Et donc ce qui me motivait c’été d’être moteur pour notre équipe. Chacun peut trouver sa source de motivation.
5- Trouver un club avec une bonne ambiance
Après mon expérience en MMA et une fois que j’ai compris que je préférais beaucoup plus le Jiu-Jitsu Brésilien, j’ai cherché un club pour m’améliorer dans cette discipline. J’ai donc cherché et trouvé un club pas trop loin de chez moi et dont le coach été, et j’ai envie de dire est toujours l’un des plus gradé de France. Sur le papier un très bon club, avec un très bon prof.
Ça, c’était sur le papier. Je tairais le nom du club, car je n’ai aucune grief contre. Bien entendu, je ne juge aucunement la qualité du coach. Mais uniquement mon ressenti quant à l’ambiance. Pour info, qui peut être pertinent, j’ai commencé le MMA à 22 ans et le JJB dans ce club à 25 ans. Donc, dans ma tête à aucun moment, je n’avais envie de devenir champion du monde, ou de devenir athlète professionnel.
Je considérai (ce n’est que mon avis qui s’applique à moi et rien qu’à moi) qu’à 25 ans on est plus un gosse et que je ne deviendrai pas champion. Donc ce que je recherchais à ce moment-là, c’était de prendre du plaisir, d’apprendre et d’être entouré de personnes sympas.
Malheureusement, ce club avait une approche très martiale. C’est-à-dire, tu fais ce que je dis et c’est tout. Si tu n’es pas content, ce n’est pas mon problème (parole du coach)… Tu l’auras compris l’inverse de mon état d’esprit. Juste pour que les commentaires ne prennent pas feu, je ne dis pas qu’il faut que ce soit un cirque où chacun fait ce qui lui plaît. Juste encore une fois à 25 piges, je pense qu’on peut être cadré dans une ambiance fun.
Donc ne le mets pas de côté, cela participera à te garder motiver.
Surtout si tu fais ça comme 99% des gens (chiffre qui sort de mon chapeau, mais qui doit être proche de la réalité), c’est-à-dire juste pour faire une activité sportive sans ambition de devenir champion.
6- Un club qui a vos objectif
Je vais continuer mon anecdote sur ce club où je ne me sentais pas bien. Car une des raisons qui a contribué à ma non-adhésion à l’esprit du club, c’est qu’il n’était pas très porté sur la compétition, bien que le JJB reste un sport d’affrontement. Un peu paradoxale avec le fait que je sais que je ne serai pas un champion du monde. Et alors ??? Plus sérieusement, je souhaitais faire de la compétition pour savoir ce que c’est, pas plus. Au final, il n y a pas de contradiction.
De plus, il fallait l’autorisation du Sensei pour aller aux évènements. Ce qui a fini de m’achever. Venant du MMA et d’un club où c’étaient les différents coaches qui nous poussaient à aller au charbon, mon étonnement fut total.
Comme en plus, je ne suis pas d’une nature à aller à l’encontre des règles ce point m’a grandement frustré. Ce qui m’a poussé vers la sortie plus tôt que prévu. J’ai à peine fait 4 mois et j’ai arrêté d’y aller, alors que j’avais payé l’année. Pour être honnête, ce ne sont pas les seuls points qui m’ont ennuyé, mais peut-être que j’en parlerai dans un autre article.
Bon pourquoi je raconte tout ça ? Pour illustrer le fait qu’il faut que le club vous corresponde aussi dans ce que vous souhaitez accomplir sportivement. Par exemple, d’autres souhaiterons être dans un club avec un haut niveau en compétition alors que certains préféraient qu’il y ait une ambiance familiale. Il y a 1000 et un facteur qui peuvent être déterminant pour toi, mais cela reste un sentiment subjectif.
7- Se faire des amis au club
Ça rejoint le point sur la bonne ambiance et un peu sur celui de trouver un pote pour l’embarquer dans ton aventure afin de garder sa motivation. Il faut être honnête, on n’arrive pas toujours à trouver un pote avec qui aller ou alors beaucoup de dojo autour de soi pour se permettre de faire la fine bouche. Ce dernier point reste sûrement vrai comme pour beaucoup de choses, lorsqu’on est en ville ou à proximité.
À mon sens, c’est donc un peu comme à l’école. J’étais surtout content de revoir mes potes plus que d’aller en cours. Bon, là, il est vrai qu’on fait le choix de s’inscrire donc aucunement une question d’y aller en traînant des pieds. Ce que je souhaite montrer, c’est que se faire un groupe d’ami dans ta salle te permettra de garder cette motivation.
Je ne compte pas le nombre de fois où la seule chose qui m’avait motivé à aller en chier au MMA, c’était de voir les potes que je m’y étais faits, cela est encore aussi vrai en JJB. Il ne faut vraiment pas négliger la puissance des relations amicales… Et plus si affinité… Ce qui se passe au vestiaire ne me regarde pas.
Encore une fois, on fait ce sport parce qu’on aime ca et qu’on a envie. Mais l’on reste des humains, et même les choses qu’on aime bien peuvent être difficile à maintenir. Il est plus simple d’aller voir des potes et manger un mcdo ou un kebab, que de se taper des sprawls et des randoris. Mais si tu sais que tu vas passer une soirée à minima sympa parce que t’appréces, c’est personne et que tu les considères presque comme des amis ou comme des amis, je pense que ça aidera à garder la motivation.
8- Etre constant
Je ne vais pas faire le coach en développement personnel, mais construire une routine solide, c’est important pour ne pas toujours compter que sur la motivation.
Pour moi, c’est simple, j’ai décidé que j’irai 4 fois par semaine au JJB. Et sur ce principe, j’ai choisi le lundi, mardi, mercredi et jeudi. Donc hors de question de rater un jour en me disant, ce n’est pas grave, j’irai vendredi ou samedi à la place de mercredi. J’ai donc pris 4 jours et j’ai décidé quels seront ces jours. Donc pas moyen de feinter. Si tu t’arrêtes au fait de te dire que t’iras 4 jours, tu sais comment ca va se passer…
Tu vas toujours repousser jusqu’à que ce soit plus possible et au final, tu ne te seras entraîné que 2 jours au lieu des 4.
Petite nuance, comme tout le monde, j’ai des impératifs familiaux, de boulot, de santé… Donc il peut m’arriver de ne pas y aller le mercredi par exemple. Mais je sais que j’irai jeudi, et vendredi. Mais en dehors d’un imprévu, j’essaie toujours d’y aller aux jours que j’ai définis.
Faire de cette manière m’enlève un poids décisionnel. Quand on est mardi, je me lève et j’y go. Même si je n’ai pas envie, même s’il fait froid…
Pour en finir avec ce point, je pense qu’en dessous de 2 fois par semaine et pour ne pas dire 3. C’est compliqué de rester consistent. J’en parlerai dans un prochain article. C’est moi ou je promets des trucs comme ça, alors que personne ne me demande rien? looool
9- Savoir se récompenser
Un des moyens qui fonctionne bien aussi pour moi, c’est lorsque je me fixe des objectifs, je m’accorde une petite récompense pour me motiver. Je vois déjà les commentaires, t’es un gros bourge, tu claques de l’oseille, t’as cru que tout le monde mange à sa faim ici… lol je déconne.
Plus sérieusement, comment ça marche ? Dernièrement, sur l’année 2021-2022, je me suis dit si j’arrive à garder le rythme de 4 entraînements par semaine, je m’offre un nouveau kimono (pas un de cela 🙂 ).
Spoiler, je n’ai pas réussi. Mais à minima quand je n’avais aucune contrainte extérieure et que je n’étais pas malade, j’y allais entre 2 et 3 fois. Mais la majorité du temps 4 fois par semaine. À la fin de l’année, j’ai fait le bilan et sincèrement, j’étais content d’avoir autant persévéré, donc je me suis pris un nouveau GI. Pour l’histoire, c’est un Venum, rien de fou, 70€ au lieu de 140€ il était en promo sur Dragon Bleu.
Mais bien sur tes objectifs peuvent être différents, la récompense ne pas être forcément lié au sport. Ça peut-être :
-Si tu participes à une compétition dans l’année, tu t’offres un bon resto.
-Si tu arrives à placer une technique, tu t’offres un nouveau rashguard
-Si tu soumets le coach, tu t’offres le club…
T’as compris le principe.
Je pense que je vais m’arrêter ici. Si tu as d’autres tips pour garder sa motivation, hésite pas à partager avec tes frères d’armes.
