Certes, il y a 1001 manières d’être un débile, et tout autant de se blesser de manière stupide. À de nombreuses reprises je me suis fait mal et souvent soit parce que j’ai fait l’imbécile, soit parce que mon partenaire l’a fait.
Il est rare de se faire mal quand on écoute les règles. C’est un peu comme en voiture si tout le monde respecté le code de la route, il n’y aurait quasiment aucun accident. Heureusement que nous sommes des humains et qu’il y a toujours l’un d’entre nous qui relève le défi de la débilité :).
1- Éviter l’échauffement
Une des nombreuses façons débile de se blesser, c’est bien évidemment d’éviter l’échauffement. Pour certains c’est même un sport en soi. Toujours en retard en début de cours pour en faire le moins possible. De ce que j’ai observé, plus ils sont gradés et plus ils arrivent en retard. Pour l’anecdote, j’ai même une ceinture noire qui vient aux périodes de l’année où l’on ne pratique que du combat. En d’autres termes, il vient pour se battre… Et même là, il est en retard.
Revenons en à notre mouton qui évite l’échauffement. Courir autour du tatami, faire la crevette sur toute la longueur de la salle, jouer à saute-mouton avec son partenaire, faire des passages de gardes… Ne sont pas des activités qui servent à combler le vide. Si le coach pense que cela est inutile, j’aime à penser qu’il aurait supprimé cette partie. Pour preuve, il ne nous fait pas faire des longueurs à la brasse, ça ne sert à rien, on n’est pas à la piscine.
Tout ceci a pour intérêt de chauffer notre corps. Comme dans tous les sports, un bon échauffement sert à préparer le muscle à l’effort qui arrive. Le chauffer sert aussi à le rendre plus souple et en JJB, c’est nécessaire… Bande de bâton loool.
Éviter cette partie, c’est prendre le risque de se lancer avec un corps froid peut disposer à l’effort. Et généralement quand le corps est froid, un peu à l’instar du métal, lorsque celui-ci est froid, il rompt, lorsqu’il est chaud, il est malléable.
Donc éviter ce passage de l’entraînement, c’est s’exposer de manière bête à la blessure, car on préfère la partie combat, ou technique. Il est encore plus vrai qu’avec l’hiver le corps est généralement encore moins préparé dû aux températures glaciales. Ce qui nécessite d’encore mieux s’échauffer.
Je comprends que l’échauffement est le moment « chiant » de l’entraînement, mais si tu souhaites profiter de ton année en toute sécurité, c’est un passage obligé.
« Si tu veux être un lion tu dois t’entrainer avec des lions »
Carlos Gracie, Sr.
2- Ne pas taper
Le JJB est un briseur d’ego. Rare sont ceux qui passent un cours sans taper. Les seules exceptions sont sûrement le coach et celui qui est assis contre le mur, et celui qui a un égo surdimentionné. Ce dernier, va vite comprendre que soit tu tapes soit ca casse … Ou tu t’endors.
Généralement, c’est un comportement de débutant. Car la première leçon que tous les coachs donnent aux nouveaux arrivants : « Si vous êtes pris, TAPEZ ». Mais comme toutes les leçons, il faut du temps pour certains afin qu’elle rentre. Malheureusement, si tu n’as pas de chance alors cette fois où tu n’abandonneras pas va te causer une blessure. À mon sens, ça arrive souvent sur les guillotines ou une clé de bras. Dans ce malheur, une chose est bonne, c’est que la majorité du temps, tu t’en sortiras avec un gros torticolis ou un coude endolori.
Si tu es intelligent, ceci sera une leçon pour la prochaine fois. Tu t’en sortiras avec un peu de repos et une grosse gêne qui disparaîtra en moins d’une semaine.
TAPER : n’est jamais agréable, parce que cela signifie que tu as perdu. Mais ne pas TAPER quand tu es pris, signifie ne plus s’entraîner pendant un plus ou moins long moment. Je t’assure que la première solution est préférable.
3- Tenter une technique improbable
Les réseaux sociaux ont détruit le peu de réflexion que nous avions. Combien de fois j’ai entendu : « Attends j’ai vu ça sur Insta/ TikTok, je vais essayer ». Bien sur la technique qui est testé est toujours improbable. Un triangle à la volée, une emmenée au sol avec prise de dos par le dessus, Kimura inversé sur une jambe et sans les mains tout en faisant un salto…
Nombreuses sont les tentatives qui se soldent par une douleur qu’on s’inflige à soi ou à son partenaire. Bon j’abuse, ça n’arrive pas souvent… Mais ce que je veux dire par là, même si ca arrive qu’une fois dans l’année, c’est déjà trop. Je pense que si t’es ceinturé blanche/bleu voir violette, contente toi de ce que le coach montre déjà… Il y a tellement à maîtriser avant d’arriver à cette fameuse technique d’Insta.
Si t’as quand même envie de la tenter, parce que tu sens qu’elle peut s’intégrer dans ton jeu, alors demande au coach de te la montrer. Rarement, il dira non. L’avantage, c’est qu’il te montrera étape par étape comment la mettre en pratique. Et par conséquent évitera la blessure.
4- Mauvais équipement
Être mal équipé, c’est tout aussi dangereux que de ne pas être équipé. En boxe, avoir un protège dent qui n’est pas adapté à ta dentition est aussi dangereux que de ne pas en avoir. En JJB, c’est la même chose, encore hier, j’ai expérimenté la coquille d’un partenaire d’entraînement. Même avec le temps, je ne trouve toujours pas cela agréable. Bien que la coquille ne puisse pas causer à proprement parler de blessure, cela peut rester douloureux pour son opposant.
Par contre un mauvais Kimono, peut causer de grand dégât. Il y a encore quelques années lorsqu’on était débutant, le GI le plus simple de se procurer est le Judogi. Le judogi est très différent du kimono de Jiu-jitsu Brésilien, il est certes résistent donc autorise les saisies, mais il est aussi beaucoup plus large.
Autant cette largeur pour les judoka à du sens, autant pour nous autres, c’est entièrement à notre désavantage. Qui dit kimono large, dit 1000 possibilités de s’emmêler avec. Il est de coutume de voir un pied, une main, une tête se perdre dans un kimono lorsque celui-ci est un gi de judo. Ce qui ouvre la porte de la blessure. Un pied coincé dans un pan de kimono risque de tordre la cheville de l’adversaire par exemple.
Aujourd’hui il est plus simple qu’avant de trouver un kimono de JJB, le plus simple étant celui de Décathlon qui fera plus que l’affaire si tu en veux un pas cher et rapidement. Souvent, tu peux demander si ton club en a à vendre. Ce qui sera bien souvent le cas.
5- Rituel de passage de grade
Pour ce dernier point, en fonction des clubs, ce rituel existe ou pas. Dans le cas où il existerait, celui-ci consiste : lorsqu’un élève est promu à la ceinture suivante, de passer au milieu de ses camarades, qui pour le féliciter de sa promotion lui fouette l’arrière du corps avec leurs ceintures.
À l’occasion de ce rituel, il n’est pas rare de voir le corps du promu, complètement rougit par les coups de ceintures. Il arrive aussi, que certains coups soient mal placés, pouvant blesser le pratiquant. Avec un coup à la tête, une ceinture qui touche les parties, ou bien encore des coups trop fort.
En plus de causer des blessures, cela peut engendrer des disputes. J’ai déjà assisté à une embrouille à cause d’un coup mal placé.
Je ne me prononcerai pas sur le rituel de passage, mais il me semble dommage de blesser quelqu’un parce qu’on veut y aller trop fort. N’oublions pas qu’on sera un jour à la place du promu.
Si t’as d’autres exemples de blessures complètement stupides, partages les avec nous en commentaire.
