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Comment éradiquer le stress avant une compétition

Nous ne sommes pas tous égaux face au stress. Certains y sont plus soumis que d’autres, et sa manifestation peut prendre différentes formes. Pour certains, cela pourra se traduire par une pression ressentie comme si on avait mis une pierre sur leur poitrine. Pour d’autres, un champ de vision restreint et une abstraction du monde qui les entoures. Dans les cas les plus graves, cela peut aller jusqu’à une espèce de paralysie, a minima de perte de ses moyens. 

Ce qui en plus est totalement fou, c’est que généralement lors des randoris, peu importe l’adversaire l’on ne ressent aucun stress. Le stress arrive avec les combats, mais en compétitions. Donc ce qui est notable, c’est que c’est l’enjeu qui fait apparaître cette anxiété.

Pour la petite histoire, j’écris cet article, car je sors d’une compétition. Donc, comme beaucoup, j’ai éprouvé cette sensation totalement désagréable. Et je ne la souhaite à personne. Avec le temps, j’ai quand même trouvé quelques parades pour limiter le stress et surtout savoir passer au-dessus.

Par exemple, chez moi, le stress se traduit par une pensée quasi-quotidienne de la compétition et des combats qui en découlent, la semaine qui précède ce jour fatidique. Le Jour J, j’ai une sensation de perte d’énergie et des jambes en coton lors du premier combat. 

Après le début du premier combat tout revient dans l’ordre et j’essaie de faire de mon mieux.

Comme tu peux le voir, le sentiment de désarroi est momentané. Juste avant le premier combat. Mais après ça, je retrouve mes moyens. Il n’en demeure pas moins que le ressenti est horrible. Avoir les jambes comme des flageolé, c’est avoir l’impression qu’on risque de tomber à chaque instant. En jjb, je ne rappelle pas l’importance de ne pas se faire amener au sol dans une position désavantageuse.

Comme je le mentionne, chacun sera affecté de manière différente par le stress. Il faut apprendre à connaître son stress, pour pouvoir mettre en face des solutions. 

Si la compétition te tente mais tu ne sais pas par où commencer voici un guide complet pour débuter la compétition.

1- Une bonne hygiène avant la compétition

Il est important de comprendre que le stress est la libération d’hormones, la cortisol, qui a pour but de mettre en alerte notre corps contre un danger. Et quel danger, X gars en compétition qui veulent t’étrangler. 

Avoir une bonne hygiène de vie se fait sur le long terme, mais admet que pour X ou Y raison, tu ne puisses pas sur le long terme. À ce moment, je recommande au moins de mettre en place cette hygiène la semaine qui précède la compétition. Mettre ça en place la veille ne servira à rien et t’y arriveras pas. Les humains sont des animaux ayant besoin d’habitudes.

a) Bien manger

On peut se demander pourquoi bien manger ? En-dehors du fait de rester au poids 🙂 
Pour que le jour de la compétition ton estomac ne te joue pas de mauvais tour, comme la Team Rocket (vive Pikachu). On entend souvent, lors d’événement stressant, les gens ayant pour première réaction : une envie de gerber. Avec une alimentation saine, tu éviteras la moitié du problème. C’est-à-dire avoir envie de vomir à cause de ce que tu as mangé.

En plus avec une alimentation saine, tu éviteras d’avoir une carence et être opérationnel le jour J. Il ne faut pas oublier que la compétition te met en position de combat. On ne va pas aller jusqu’à dire pour ta vie, mais c’est une guerre. Donc autant mettre toutes les chances de ton côté. 

b) Bien dormir

La encore on peut se demander pourquoi ?
Pour plusieurs raisons à mon sens. Mais je n’en citerai que 2.
Être reposé le jour de la compétition. Et pour éviter toute fatigue inutile qui si elle est ajoutée au stress, peut te faire perdre une grande partie de tes qualités physiques.


Les journées de compétitions peuvent être longues et épuisantes en elles mêmes. Tu dois te pointer à la pesée le matin, mais tu ne passes qu’à 14 h. De 8 h à 14 h, t’as 6 h d’attente. Donc autant dire une éternité. Comme le point précédent si t’arrives déjà claqué et qu’on ajoute la longue journée et le stress… Le cocktail risque d’être mauvais.

2- Avoir des rituels

Quand je parle de rituel, je parle d’habitudes à mettre en place. Pour beaucoup, cela a tendance à basculer vers la superstition, mais à la base les rituels avant de grand événement ont pour but d’éviter le stress et d’étre prêt. 

Un des rituels à mettre en place au plus tôt, c’est la préparation de ton sac et de tes papiers si nécessaire. C’est un peu comme un départ en vacances. Ceux qui ne sont pas prêt ou mal préparé, auront toujours une voix dans leur tête leur disant : « Tu as oublié le gaz, t’as oublié de fermer la porte… »

a) Préparer son sac

Pour éviter d’avoir un petit démon qui te susurre à l’oreille tout ce que tu as peut-être oublié, il faut se préparer en amont. Et préparer son sac, la veille ou l’avant-veille te permettra d’avoir l’esprit tranquille et de ne pas t’ajouter une source de stress. Car si autre chose tourne mal, au moins ton sac sera prêt et ça sera un truc en moins à penser.

Le sac : 
– Kimono
– Ceinture, c’est une source de stress sans commune mesure. Y a pas une compétition où j’ai pas un mec de ma salle qui n’a pas sa ceinture et moi y compris. Ce qui fait que tu te mets à courir comme un débile, a espérer que ton pote finisse ses combats avant que ton combat ne commences. Source de stress garanti et approuvé lol.
– Rashguard, même si la majorité des compétitions ne l’autorise pas, d’autres l’imposent. Pour éviter de se rendre compte au dernier moment qu’on a mal lu les règles. Toujours en prendre un. Ça pèse 50g (littéralement) donc pourquoi se priver.
– Claquette
– Gourde d’eau
– Fruits ou un truc à grignoter. Pas trop lourd de préférence.
– Sweat ou gilet. Encore une fois, l’attente peut être longue.
– Slip… Si tu te chies dessus lol

b) Préparer ses papiers

Les papiers, c’est la même chose. Souvent, quand on se retrouve en galère à 5 min avant un départ, c’est parce qu’on se dit : « C’est bon, j’ai tout dans mon porte-feuille ou teléphone ». Et quand par acquit de conscience, on se met à chercher avant de partir pour sa compétition, on se rend compte qu’au final, ils ne sont pas là où ils auraient dû être. 

Les papiers :
– Carte d’identité
– Certificat médical. T’as toujours un pote qui te dit : « Tkt, ils vérifient jamais…Blablabla ». On s’en fiche prend ce putain de papier. Ça pèse 3 grammes. Prends-le en photo. Mais n’y va pas sans. Pourquoi s’ajouter des problèmes alors que forcément, t’as un certificat médical, puisqu’il t’en faut un pour t’inscrire chaque année.
– Ton affiliation à la Fédé. Il peut arriver qu’on te demande un justificatif d’affiliation. 

c) Préparer son itinéraire

Ça peut paraître con, surtout aujourd’hui avec Waze ou Google Maps. Mais je ne parle pas évidemment de prendre une carte et de repérer l’itinéraire que tu vas prendre…pffff on est plus au moyen-age (pour ceux qui ont la réf). Juste vérifier que sur Maps tu arrives à bien voir où se déroule la compétition et le temps de trajet nécessaire.

Pour ces 2 points, il y a un intérêt. Bien repérer le gymnase de la compétition, c’est super important. J’ai déjà perdu plus de 40 min à tourner en rond pour trouver l’entrée. Je sais, je suis un peu débile dans le fond. Mais ce qui me rassure, c’est que c’était mal indiqué et au fur et à mesure de ma recherche, je rencontrais d’autres compétiteurs. Au moins, j’ai pu me faire des potes.
Si tu ajoutes le fait que tu n’es pas de la région, c’est un vrai point à prendre ne compte. Pire si tu vas compétitionner (ce mot n’existe pas 🙂 ) dans un autre pays dont tu ne parles pas la langue.

Pour le temps de trajet, comme pour un rendez-vous pro. Si t’as 30 min de trajet veille à toujours prendre un peu plus large. Surtout si tu comptes arriver 5 minutes avant ton premier combat. C’est encore arrivé hier, lors d’une compétition. Un pote de mon club s’est retrouvé coincé dans les bouchons à cause d’un marathon qui n’avait pas vu et est arrivé littéralement 3 minutes avant son combat. Autant te dire que son niveau de stress de ne pas arriver à l’heure était au max. 

En préparant, tout ça en amont, tu te soustrais d’un stress qui est énorme. Je suis du genre à arriver en retard dans la vie de tous les jours. Mais quand on parle de compétition, où d’entretien d’embauche (même combat), je deviens une vraie montre Suisse. C’est-à-dire à l’heure et non pas qui fait tictac (bon elle est nulle celle la).

d) Préparer son moyen de transport

Si t’y vas en voiture, à moto ou en transport. Vérifie le véhicule que tu prends. Généralement ce qu’il manque souvent et qu’on a laissé traîner, c’est de faire le plein. Ça m’arrive même en départ de vacance. Mais à la différence des vacances où je suis en détente et je m’en fiche de perdre 10 minutes. Pour une compétition, ça peut vite devenir une problématique. Donc s’il y a besoin, vérifie et fais le plein.

Si tu prends les transports, je te recommande de vérifier le chemin que tu vas prendre avec les différents moyens (métro, RER, bus, marche…). Et toujours voir un itinéraire bis. Pour t’assurer de ne pas être bloqué à cause d’un colis oublié.

Sans oublier que les compétitions ont souvent cours le week-end. Il se peut que les trajets soient rallongés ou les arrêts non desservis, voire même des lignes non-opérantes.

Tous ces points ne sont pas exhaustifs, il y en a encore pleins que tu peux vérifier. Mais je pense que le principal est là. Encore une fois, c’est aussi un peu le but de l’article, tous les points abordés sont uniquement des moyens d’éviter une source de stress supplémentaire. En plus qu’en tu regardes bien, c’est tellement simple à éviter qu’il ne faut pas s’en priver.

3- Avoir un bon échauffement

Une des raisons qui me fait stresser lors des événements, c’est l’inaction. Ce qui engendre un corps complétement froid. D’une part être posé et voir tous les combats qui précédent le tien à une tendance à te faire te projeter et tendre ton corps. Et d’autre part, on sent que le corps n’est pas prêt à combattre. 

Moi pendant les combats, et si le mien est à plus d’une heure, je me mets à marcher dans les travées du gymnase histoire d’évacuer. Je sais que ce n’est pas tout le monde. 

Et pour vraiment me permettre d’être dans de bonnes conditions, il me faut un échauffement. Celui-ci commence à me détendre et je peux un peu relâcher la pression. 

En général, je m’échauffe 1 h avant mon premier match comme suit :
-10-15 minutes d’échauffement physique
– 20-25 minutes : je tourne avec un partenaire.
– Le reste du temps : je reste en mouvement histoire de rester chaud.

Pour le moment avec cette méthode, même si mon corps est chaud, j’ai toujours cette pression quand j’arrive pour combattre lors du premier match. J’ai une sensation de jambe en coton. 
Généralement, une fois la première minute passée, je retrouve mes sensations et les effets s’estompent. 

Mais je commence à me tâter à incorporer un « vrai » combat lors de l’échauffement pour forcer un peu et éviter cette sensation du premier combat. Je ne pense qu’en y allant un peu plus dur (le but n’est pas de se faire la guerre.) juste d’être sérieux et de se mobiliser comme en combat. En gros, c’est faire ce fameux premier combat avant le vrai premier combat. T’as suivi?

L’échauffement à aussi l’intérêt de te permettre de rentrer dans une bulle. De te « focus » sur le combat. Plus on est focus sur ses mouvements, ce qu’on doit faire, moins il y a de place au stress.

4- Savoir se distraire

L’avantage du cerveau humain, c’est qu’il est incapable de faire 2 choses en même temps. Je te vois arriver avec tes gros sabots en mode :  « Moi, je conduis, je téléphone, et je calcule la distorsion de l’espace-temps sur un indice quantique grâce à la réverbération du soleil… ».
Dans les faits, on peut faire 2 choses en même temps si une des 2 choses n’implique pas la réflexion. C’est pour cela qu’on peut parler en marchant et en respirant. Rassure-moi, tu n’oublies pas de respirer ?

Pour la petite expérience et si tu as un doute sur le fait que le cerveau ne peut pas mener en parallèle 2 réflexions, essaie de faire une soustraction de tête : 345 – 234, et en même temps réciter l’alphabet à l’envers… Réfléchi pas trop, tu n’y arriveras pas 🙂 

Donc, ceci étant dit, notre cerveau peut se détourner du stress qui est souvent induit lors de tournoi pas la réflexion à outrance. C’est pour cela que certains ont un casque et écoute de la musique. Pour distraire leur cerveau.

Il suffit donc d’occuper son cerveau. Il ne faut pas que le fruit de la distraction soit une source de stress. Si ton conjoint ou ta conjointe t’appelle pour te dire qu’il y a le feu chez toi, ça sera encore plus stressant. Mais l’avantage, c’est que tu ne penseras plus au combat.

Plus sérieusement, tu peux utiliser plein de technique : regarder un film qui te permet de t’évader, écouter un podcast, discuter avec tes partenaires…
J’aime bien le dernier point. Pour m’éviter de trop réfléchir, j’aime bien passer du temps avec mes partenaires d’échauffement à discuter de plein de sujets différents. Ça m’occupe. 

À toi de trouver un moyen de “banane” ton propre cerveau.

5- Ne pas oublier que l’adversaire stress aussi

Une chose qu’on oublie, c’est qu’en face, c’est un homme comme toi et moi. Si tu te poses la question de comment être moins anxieux, moins pré-occupé, moins stressé… Il en fait autant. Je ne dis pas, si t’es ceinture noire, sûrement qu’en facee il peut tellement avoir l’habitude qu’il stress beaucoup moins que toi. Mais pour les débutants on est quasiment tous égaux.

Pire, même les pros t’en parlent. Ils sont tous en PLS avant le combat. Le dernier en date que j’ai entendu en parler, c’est nul autre que Georges Saint-Pierre (GSP). Pour ceux qui ne le connaissent pas, c’est un ancien champion de l’UFC… Immense champion. 

Il raconte aisément, qu’il a toujours été en PLS avant de rentrer dans l’octogone. Au point où il avait envie de fuir. Si lui avait envie de fuir, ce serait normal que toi et moi, qu’on ressente la pression de l’événement.

La différence se fera sur le fait que tu rentres ou pas sur le tatami. Si tu mets un pied dessus, sache que tu as déjà fait 99 % du chemin pour vaincre ce petit démon dans ta tête.

6- Savoir relativiser

J’en ai parlé à moult reprise, à 35 ans en bleu, je ne m’attends pas à faire carrière. Même Road To Black Belt est là pour partager une passion, rien de plus. Donc, dans ma tête, c’est assez clair, il faut que j’aille en compétition pour m’amuser. L’amusement n’empêche pas l’envie de gagner.

Par exemple, lors de ma première compétition de l’année en octobre dernier, la reprise a été dure. Le stress était à son comble. Et pire que tout, même si je suis arrivé 2nd, j’ai fait une prestation dégueulasse, pas pour les autres, mais pour moi. 
Mais je l’accepte, c’était la première compétition de la saison. Première compétition depuis ma promotion en bleu. 

Normal que le corps soit un peu tendu. Qu’on appréhende le déroulement. Que les sensations de l’an dernier en blanche sont loin…

Il faut juste se dire, qu’il y en aura d’autres. Que perdre fait aussi partie du processus d’évolution. Et qu’on est la pour le « FUN ». 

6- En faire d’autres

Le dernier point que je souhaite aborder, mais qui n’est pas des moindres, c’est qu’il faut y aller, et y retourner encore. Plus tu feras de compétition moins tu seras impressionné et donc moins susceptible d’être exposé au stress. Comme pour tout, notre corps et notre cerveau s’habituent à tout. 

La meilleure partie quand tu fais plusieurs compétitions, c’est que tu discutes souvent avec tes adversaires. Et au fur et à mesure, ils deviennent comme des partenaires de ton club. Aux dernières nouvelles, tu n’as pas peur d’affronter les gars de ton club ? 

Là, ça sera la même chose. Plus tu les connaîtras et plus tu iras serein. Car je pense qu’un des facteurs principaux de stress, c’est aussi l’inconnu. L’inconnu de l’adversaire. Et en apprenant à les connaître, tu te rends compte qu’ils sont pas si fort que ça, si terrifiant que ça… Et qu’au final, ils sont comme toi et moi, des merguez qui se sont perdus sur Internet et qu’un peu par hasard, ils se sont inscrits au JJB. 

Voici tous les petits tips que j’ai pour te mettre en confiance et contrôler ton appréhension de la compétition. 

Partage avec si tu as d’autres moyens d’éviter le stress lié aux combats en compétition.

Thomas_G
Thomas_Ghttps://road-to-black-belt.com
Passionné de Jiu-Jitsu Brésilien depuis des années. Aujourd'hui Blue Belt. Je vais pouvoir partager avec vous toutes les informations, questionnements, et étonnements autour de la pratique du JJB

2 Commentaires

    • Oui clairement.
      A l’époque de mon premier combat c’était les jambes. J’ai essayé un triangle sur 4 min hahah

      Mais oui les bras prennent cher et en plus on est rarement vraiment bien échauffé

      Merci pour ton retour

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