Suis je trop vieux pour commencer le JJB?

C’est une question qui revient souvent et pour tout vous dire j’emploie moi même très souvent la formule : “je suis trop vieux pour ces conneries” (pour ceux qui ont la réf, c’est à vous que s’adresse cet article).

De mon expérience à travers les différents dojo de Jiu-Jitsu Brésilien où j’ai pu aller, j’ai remarqué une chose c’est qu’on croise des gens de tous les ages.
Quand je dis de tous les ages la première réflexion qui vient :  » c’est oui, il y’a des gars et des filles qui ont plus de 40 ans mais c’est normal, ils sont black belt ».

Et non, mauvaise pioche il y’a de tous les ages et de tous les grades. Alors on va pas se mentir il y’a quand même une grande parti des pratiquants qui ont moins de 30 ans. Mais dans une proportion assez grande, il est commun de voir des gars qui commencent à plus de 30 ans ce sport.

Comment se fait-il qu’il y’a autant de personnes de plus de 30 ans, 40 ans qui débutent?

Pour ma part il y’a 2 explications qui me semblent les plus probable dont une qui est valable car c’est la mienne. Pour rappel, j’ai 35 ans au moment où j’écris ces lignes, j’ai débuté vraiment, du moins de manière soutenu il y’a 2 ans donc à 33ans pour les matheux.

Un sport peu impactant

il faut pas se mentir avec les années qui passent notre corps n’est plus aussi vigoureux qu’à nos 20ans. Et cela ne va pas en s’arrangeant. Donc un des avantages du JJB sur les autres sports, c’est qu’il y’a très peu d’impacts au sens premier.

Contrairement à la boxe, à la boxe thaï ou tout autre sport de combat avec percussions, on peut ressortir des entraînements sans avoir pris de coup. J’ai même envie de dire que lorsqu’on prend un coup au Jiu-Jitsu Brésilien c’est vraiment un accident ou alors qu’on a insulté une maman.

Avec le temps, on s’assagit est revenir avec un oeil au beurre noir à la maison, avec un mal aux cotes, une equimose… c’est pas un vrai kiff. Et mettre KO des gens ne nous amusent plus tellement.

Contrairement aux autres arts martiaux, on a quand même une impression d’évolution dans un sport efficace. OULA, mais qu’est ce que je raconte là ???

Calme-toi petit scarabée, je parle vraiment des arts martiaux au sens d’art, type les formes de karaté qui mettent en avant le kata plus que le combat (et si c’est du combat, je t’invite à relire le paragraphe précédent.). Il y a aussi les arts martiaux comme le Kendo, qui sont esthétiquement jolis mais très peu probable, car mon katana reste à la maison.

Donc t’as compris, les gens qui se dirigent vers le Jiu-Jitsu, cherchent quand même du challenge et de l’opposition.

Contrairement au Taekwondo et tout sport où la souplesse est maître, très peu d’entre nous, avons garder une bonne souplesse. Et je te dis si je dois aller faire des levés de jambes, je vais au Pilate à mon âge… Peu de chance de prendre 1 coup la encore.

Un sport qui demande une stabilité

C’est la raison que j’invoquais et qui est vraie pour moi. Le Jiu-Jitsu Brésilien est connu pour être un sport exigeant techniquement. Pour preuve, la moyenne d’année pour obtenir une ceinture noire en JJB est de 10 ans contre 4 à 6 ans pour le Karaté, le Judo ou le Taekwondo.

Alors pour pouvoir pratiquer sans avoir la sensation de régresser, il faut pouvoir aller de manière régulière aux entraînements. Pour ma part, j’ai accédé à cette stabilité pour pouvoir aller au même club, uniquement une fois marié. En sachant que la moyenne d’âge pour se marier en France est de 28 ans et que j’imagine celle-ci risque encore de reculer.
Cela explique en partie la raison qui fait que beaucoup de pratiquants commencent tardivement.

Mais à cela, on peut aussi ajouter que lorsqu’on est un peu plus jeune, la vie, le boulot, les sorties, les amis… Ont tendance à passer avant les “trainings”.
Si je prends mon exemple entre mes 20 et 30 ans, j’ai déménagé 5 fois et pas dans la même ville. J’ai vécu au Japon et en Nouvelle-Zélande. Et même si j’avais mon GI dans mon sac de voyage, comment vous dire qu’initialement, je suis pas allé pour devenir black belt, mais pour voir du pays.

Certes, tout le monde n’est pas dans mon cas, mais on est tous d’accord qu’entre 20 et 30 ans, on veut faire plein de choses et que l’entraînement passe souvent au second plan.
Pour les autres qui souhaitent se lancer et même faire de la compétition, voici le guide complet : de l’inscription à la remise de médaille.

Heureusement, que la nouvelle génération n’est pas comme ça 🙂